1. Respect et Protection des Réunionnais
Le PACT est un mouvement profondément humaniste tourné vers l’action du peuple par le peuple et pour le peuple. C’est l’essence même de la Démocratie.
Aujourd’hui, nul ne peut ignorer que la crise sanitaire a eu des impacts sur l’exercice de cette dernière. Le rejet de la politique, voir l’indifférence, trouvent leurs sources dans la lassitude, la trahison, la morosité, la méfiance devenues les points cardinaux de l’état d’esprit des Réunionnais. Il est urgent de restaurer la CONFIANCE qui constitue un principe de la société et de la République. Les élus doivent réfléchir, travailler en ce sens pour que les Réunionnais retrouvent cette confiance et se réconcilient avec la politique. La politique c’est « servir la Cité, servir l’intérêt général » et non pas servir ses intérêts personnels ! Il est question ici de RESPECT. Au niveau local, il faut rompre avec ces schémas d’actions politiques dans lesquels la misère, la précarité et la détresse des Réunionnais sont utilisées à des fins électoralistes.
LE RESPECT est l’un des principes fondamentaux du PACT. Au niveau national, nous assistons depuis longtemps à des mesures prises à Paris, imposées et appliquées à la Réunion sans aucune prise en compte du contexte local et pire sans véritable débat et consensus avec les Réunionnais. Les réalités économiques et sociales de notre territoire d’Outre-mer doivent obligatoirement être prises en compte. La Réunion n’est pas un département Français de « seconde zone » et encore moins un département où doit perdurer un fonctionnement post-colonial. Le respect et la protection des Réunionnais passent par le maintien et le développement des principes de « l’égalité réelle ». Les Réunionnais sont compétents, capables de réfléchir au meilleur pour l’avenir de la Réunion et d’agir pour le bien commun.
Le respect de l’humain implique de facto sa PROTECTION. Si nous visons l’évolution positive du territoire réunionnais, il nous faut d’abord accéder à la compréhension de l’histoire de notre île. Aujourd’hui, il est impératif de prendre en compte un certain nombre d’aspects (traditions, cultures, langues) qui se rapportent à l’histoire de la Réunion. Le devoir de mémoire est un enjeu de la société réunionnaise et c’est la mission qui est confiée à l’École.
Le PACT veut engager une orientation forte en ce sens car si en théorie « Enseigner l’histoire de la Réunion » est inscrit aux programmes de l’Éducation Nationale ; dans la pratique combien d’enseignants se trouvent face à une double problématique à savoir qu’ils ont d’une part eux même une méconnaissance de l’histoire de l’île et que d’autre part aucun support n’est proposé au sein des classes pour mener un enseignement digne de ce nom. Il y a nécessité pour chaque Réunionnais de se rendre compte « qu’il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va ». L’enseignement de l’histoire de la Réunion fait partie intégrante de l’histoire de France et le PACT veut dépasser la prise de conscience par des actions concrètes. Les décisions nationales ne doivent plus aller à l’encontre des traditions et cultures spécifiques propres qui ont construit le « Vivre ensemble » réunionnais. Pour ne citer que ces exemples, les « batay cok » et les sacrifices d’animaux constituent un héritage des cultures réunionnaises qu’il faut respecter et protéger. Le Peuple doit agir et prendre les commandes du territoire dans l’intérêt de la Réunion. Mahatma Gandhi disait « Pour progresser il ne faut pas répéter l’histoire mais en produire une nouvelle. Il faut ajouter à l’héritage que nous ont laissé nos ancêtres ».